Coopération financière et sectorielle
Les bonnes relations entre l’Algérie et l’Union européenne se sont davantage renforcées depuis la signature en 2002, d’un accord d’association (AA) dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. Depuis son entrée en vigueur en 2005, en remplacement de l’Accord de coopération de 1976, il constitue le cadre global régissant la coopération financière entre les deux parties. Cette contribution de l’UE au développement économique durable et à la mise à niveau de l’économie algérienne, se traduit, depuis 2007, par la mise en place conjointe par l’Algérie et l’UE, de plans d’action pluriannuels, très souvent d’une période de trois ans.
Le programme indicatif national (PIN) 2007-2010, a été doté d’une enveloppe indicative de 220 millions d’euros et avait pour objectifs et le PIN 2011-2013, a été doté d’un budget de 172 millions d’euros.
La coopération financière est actuellement menée dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV, 2013), qui a instauré un cadre unique d’appui (CUA), en remplacement du PIN et des priorités communes de partenariat (PcP), adoptées en 2017 et axées sur cinq volets principaux dans les domaines politique, économique, commercial et sécuritaire.
L’enveloppe indicative totale accordée par l’UE à la coopération avec l’Algérie pour la période 2014-2020, était comprise entre 221 millions et 270 millions d’euros.
Le Cadre unique d’appui (CUA) 2014-2017, a bénéficié d’une allocation indicative comprise entre 121 et 148 millions d’euros (2014-2017) et entre 108 millions et 132 millions d’euros (2018-2020). Les enveloppes retenues étaient respectivement de 111,3 millions d’euros et de 125 millions d’euros dont 40 pour l’année 2020.
Sur demande des autorités algériennes, le CUA 2018-2020, un montant de 75 millions d’euros relevant plans annuels 2019 et 2020, a été réorienté, en 2020, vers la riposte à la crise sanitaire de coronavirus. Cette action s’est traduite par la mise en place d’un nouveau programme Ad-hoc intitulé « Réponse solidaire européenne à la crise COVID-19 en Algérie », d’un montant de 43 millions d’euros, ayant servi à l’acquisition d’équipements médicaux en collaboration avec le PNUD. En outre, deux programmes, respectivement de 10 millions d’euros (2019) et de 22 millions d’euros (2020) ont été maintenus en raison de leur pertinence dans le contexte de l’atténuation de l’impact socioéconomique de la pandémie Covid-19, notamment pour le soutien des petits entrepreneurs et artisans affectés.
S’agissant de la programmation 2021-2027, les deux parties ont convenu de reconduire les priorités actuelles en les orientant davantage vers l’amélioration du climat des affaires et la diversification de l’économie, en prenant en compte celles de la nouvelle Commission européenne, en l’occurrence l’économie verte et digitale.
L’Algérie bénéficiera, en outre, des programmes de coopération régionaux dont les actions prévues par « Interreg – Next Med 2021-2027 », qui cibleront les régions côtières, dans le cadre de l’économie bleue et circulaire.